Témoignage d’Annie

En ce qui nous concerne, Nous avons été déstabilisés dans l’année qui a suivi notre engagement.
Dès que les intérêts intercalaires ne nous ont plus été remboursés, nous avons eu l’occasion de nous
rendre sur place à plus de 400 kms de notre domicile pour constater que le chantier avait été
abandonné et que le gros œuvre des bâtiments commençait à se dégrader.
Devant cette situation anxiogène et inédite, une association de consommateurs nous a fortement
suggéré de faire appel à un avocat. C’est ainsi que nous avons intenté une action en justice et fait
intervenir à deux reprises un huissier de justice pour constater l’arrêt manifeste du chantier.
Parallèlement, inquiets par le gouffre financier dans lequel nous craignions de sombrer, nous avons
pris la décision d’engager nos économies (environ 50 000 euros) et de commencer à rembourser le
prêt avant le fin du chantier. Ceci nous permettait, au moins, ne ne plus courir derrière ces intérêts
intercalaires dont le déficit grimpait mois après mois.
Entre temps, pour des raisons qui gardent pour nous leur part de mystère, le chantier a tout de même
été achevé. Devant la livraison prochaine de notre bien et sur avis de notre avocat nous avons
décidé d’abandonner notre première action en justice.
Lors de la réception des clefs, nous avons négocié le remboursement des intérêts
intercalaires non versés. Ce n’est que bien plus tard que nous avons découvert l’ultime tromperie
quand il est apparu que ce logement a été estimé à minima autour de 40 % au dessus de sa valeur
réelle soit pratiquement l’équivalent des économies que nous avons engagé dans ce désastre.
Si de toute évidence, nous avons été trop naïfs pour ne pas mettre en doute la sincérité de cette
offre, nous avons pu encaisser ce choc grâce à nos économies sans que nos vies et notre famille
n’aient à en payer directement les conséquences