( Vous pouvez retrouver l’ensemble de cette analyse et ses 11 chapitres dans le document pdf ci-joint).
Comme toute arnaque/escroquerie, le principe et le but sont de vendre à un prix, un bien, un objet, un service, qui ne vaut pas ce prix. Cela dans des conditions disproportionnées :
- Votre voiture vaut 5000 € ; vous la vendez 5 500 € : cela s’explique et se discute.
- Votre voiture vaut 5000 € ; vous la vendez 15 000 € : cela se justifie et se prouve d’abord et se discute ensuite.
Il y a 2 façons de réaliser une arnaque :
- 1) Trouver le prospect totalement crédule qui avale tout ce qu’on lui dit sans vérifier quoi que ce soit. Très, très rare et quasi impossible quand l’arnaque est « à grande échelle ». De plus, même « l’idiot du village » est aujourd’hui protégé par la réglementation en « abus de faiblesse ».
- 2) Mettre en place « une méthodologie » mûrement étudiée et réfléchie, maîtrisant les paramètres et les intervenants. Cela en taisant, cachant, déformant des réalités et leurs conséquences afin que le prospect ne soit pas alerté ou qu’il soit alerté quand « c’est trop tard ».
« Trop tard » c’est quand l’argent a été versé à l’arnaqueur, qu’il en dispose à son gré et que le prospect n’a plus comme seule solution, que « d’aller en justice ».
« Aller en justice », voila une expression qui pourrait faire peur à un escroc. Mais c’est également à un acheteur que cela fait peur.
Peur parce que :
- il ne maîtrise pas les finesses du droit (ex : le délai de prescription) ;
- le coût d’un avocat lui fait peur, alors qu’il rencontre déjà de sérieuses difficultés financières ;
- il ne croit pas à ses droits car son achat a été couvert par « un homme de loi (le notaire) » ;
- donc il ne pense pas à une arnaque, mais juste à des difficultés d’un promoteur ;
- la vision publique que l’on a et/ou que l’on fait de la justice, ne le rassure pas ;
- et surtout, « il est seul », se pose des questions de « Qui a fait la même bêtise que lui » ;
- mais il ne les connaît pas et ne sait comment les découvrir ;
- son travail (donc son salaire dont il a tant besoin) ne lui laisse que peu de temps pour penser et réfléchir ;
- les difficultés (la banque réclamant les intérêts différés, les menaces d’huissiers, l’appartement qui ne se construit plus donc pas de locataire possible,…) ne lui permettent pas de penser sereinement et en quiétude.
« Aller en justice », voila une expression qui pourrait faire peur à un escroc.
Pas vraiment, parce que :
- il a réfléchi et organisé l’escroquerie ;
- il contrôle les intervenants à chaque étape et quand ce n’est pas le cas (ex : les fournisseurs), l’acquéreur n’a lui, aucun moyen de les connaître ;
- pour tout cela, il est couvert par un homme de loi : le notaire qui flotte à la limite de la légalité sans jamais la franchir.
- Il sait répondre à un cas isolé d’un client, d’un avocat voir d’un magistrat, ne craint pas un collectif puisque tout est fait pour isoler l’acquéreur ;
- Il connaît les aléas de la justice et surtout ses lenteurs, il sait « bénéficier de temps » ;
- Les problèmes, il les affronte dans le cadre de son travail et n’usurpe rien de son temps de vie privée.
La société Finaxiome va se livrer à cette arnaque et cela commence par le contrôle de la population client. Il est clair que pour maîtriser une arnaque, toutes les tâches de « contrôle, manipulation et autres » se mènent de front. Mais chaque tâche doit respecter « un processus établi et rodé », incluant un nombre de vecteurs et d’intervenants multiples (l’approche client, le packaging commercial, la motivation d’achat, le verrouillage client, etc.).
Tout cela sera décrit et expliqué au fur et à mesure de notre raisonnement, mais il va de soi que tout cela s’enchaîne.