Quatre personnes mises en examen dans l’affaire Finaxiome à Amiens

Article paru le 18 avril 2018 dans le Courrier picard

https://www.courrier-picard.fr/art/104522/article/2018-04-18/quatre-personnes-mises-en-examen-dans-laffaire-finaxiome-amiens

L’affaire Finaxiome vient de connaître un sérieux coup d’accélérateur après la mise en examen, ces derniers jours, à Amiens, de quatre personnes impliquées dans ce qu’il convient d’appeler un véritable scandale immobilier national. Contacté ce mercredi 18 avril, le procureur de la République d’Amiens, Alexandre de Bosschère, a confirmé que le 5 avril, trois personnes, « dirigeants et principaux protagonistes » des programmes immobiliers effectués en Vente en état futur d’achèvement (VEFA) aux fins de défiscalisation par la société Finaxiome (aujourd’hui disparue après sa reprise partielle par le groupe Pierreval, via la société Novalis), avaient été mises en examen des chefs d’escroquerie, de faux, d’usage de faux et de perception anticipée de fonds par un constructeur de maison individuelle. Ce n’est pas tout puisqu’un notaire, « intervenu sur la quasi-totalité des programmes et des actes afférents » a également été mis en examen le 11 avril pour complicité de faux, d’usage de faux, de complicité de perception anticipée de fonds par un constructeur de maison individuelle et d’escroquerie. Cet homme conteste toute implication dans les faits reprochés, fait savoir le procureur qui instruit le dossier et qui ne souhaite pas, à ce stade, diffuser l’identité des mis en examen.

Pour comprendre cette affaire, il faut remonter à 1992 lors de la création, à Amiens, de la SA Finaxiome spécialisée dans la vente de biens immobiliers défiscalisés. Une société qui n’a alors cessé de grandir. Sauf qu’en 2008, les premières plaintes d’investisseurs affluent pour des chantiers à l’arrêt et des intérêts intercalaires non remboursés. Elle est soupçonnée par des investisseurs d’avoir instauré un système de cavalerie financière (utilisation de nouveaux emprunts pour rembourser les anciens). Finaxiome essaie alors de se relancer en se lançant dans le logement social, mais la tentative de sauvetage échoue. En 2012, le tribunal de commerce d’Amiens valide le plan de reprise partielle du groupe Pierreval. Trente et un des 46 salariés devaient être repris et les passifs et les contentieux du groupe amiénois liquidés. À l’époque, les dirigeants Olivier Clay et Joël Foulny, pris dans la tourmente, plaidaient la bonne foi, en mettant en avant une crise et une récession immobilières inattendues. « Tout le monde savait qu’on surfait sur une vague trop élevée mais ce que personne n’a anticipé c’est la chute rapide – en un mois et demi – des ventes  », nous expliquait Olivier Clay, en 2012, qui assurait avoir tout fait pour redresser la situation. « Nous sommes conscients que les investisseurs ont vécu des moments douloureux. Après 15 ans de croissance ininterrompue qui s’arrête net, il était très compliqué d’anticiper la crise », soulignait, pour sa part, Joël Foulny après la validation du projet de reprise.

Encore aujourd’hui, on ignore le nombre exact d’investisseurs lésés (ou « arnaqués » comme l’ont clamé nombre d’entre eux), mais plusieurs dizaines de plaintes ont été déposées ces dernières années. Dès 2010, certains dénonçaient le fait d’avoir versé des acomptes sur la base de faux états d’avancement des travaux. En mars 2011, une enquête préliminaire était diligentée par le parquet d’Amiens qui saisissait l’antenne amiénoise de la police judiciaire. Si certains ont vu l’achèvement de leur bien (avec parfois des malfaçons), la plupart attendent toujours… On dénombrerait ainsi encore à ce jour plusieurs centaines de victimes. En 2014, une cinquantaine d’investisseurs lésés avaient manifesté leur colère contre la société Finaxiome devant le palais de Justice d’Amiens. Près de 80 dossiers avaient été déposés au greffe du tribunal notamment pour escroquerie.

Mis en ligne le 18/04/2018 à 17:56  par Bakhti Zouad

One thought to “Quatre personnes mises en examen dans l’affaire Finaxiome à Amiens”

  1. Bonjour
    Je viens de découvrir votre communication dans la boîte à lettres de nos ancien locataire su la résidence jardin des peintres à amiens
    Nous vendons ou essayons de vendre
    Au delà des problèmes financiers de certains que nous connaissons en parties,qu’en est il des recours sur les mails façons et les actions en recours décennale.j’avoue ne plus être allé au deux dernières AG ,et que je ne crois pas que Foncia soit en mesure de gérer dans les règles les problèmes innervant à la construction .
    Pour ma part les acteurs Foncia amiens ne sont pas très attachés à régler sérieusement et professionnellement les litiges de fonds ils réparent mais c’est mettre un emplâtre sur une jambe de bois .
    Au début de la construction d’Amiens je suis intervenu auprès du conseil syndicale,malheureusement celui ci avait peu de moyen surtout en personnes qualifiées en matière de construction 3 personnes étaient de formation sur l’ensemble du conseil
    MR Poteau ,moi même mais malheureusement je n’ai pas retrouvé le nom de la troisième personne qui était experte auprès des tribunaux
    Si vous pensez que mon témoignage peut vous aider contactez moi par mail
    Cordialement
    M Houvion

Les commentaires sont clos.