Alors quelle est la réponse du vendeur ? Suis-je éligible ?
8 jours plus tard: retour du vendeur. Il ne me dit pas que « je suis éligible »,ni « quels sont mes projets pour l’avenir ? », ni même « souhaitez-vous étudier un projet ? ». Non ! Il est arrivé avec un projet complet !
Retenez bien cela : Un projet complet en 8 jours.
Le vendeur va nous présenter ;
– un lotissement dans une région éloignée de la nôtre, mais dont le développement est promis à un bel avenir ;
– une « perspective et un intérêt » de cette région ;
– un lot et son prix, accompagné d’une prévision du loyer et des charges ;
– le loyer est naturellement « garanti et assuré » (perte de location, vacance locative, dégradation, etc) par une société d’assurance.
– le tout résumé dans un document de synthèse intégrant la « rentabilité du projet » avec même une simulation de « la revente du bien 10 ans plus tard ».
Bref : un dossier d’une centaine de pages en 8 jours.
Il est bien évident que ces montages sortent de dossiers préalablement constitués, établis, préparés (sous la forme copié/collé), ajustés aux capacités du prospect 8 jours plus tôt, lors de l’audit patrimonial. Le vendeur vient-il offrir le choix de plusieurs produits à des prix différents ? Non ! Le produit est figé, ce sera celui-ci ou rien. Attitude et choix d’autant plus paradoxaux que dans l’ensemble de ses résidences, Finaxiome dispose d’une diversité de produits et de prix. Les présenter au cours d’échanges, renforcerait la confiance et le sentiment d’honnêteté. Mais non ! Le vendeur (s’il veut être payé) devra user de son pouvoir pour convaincre, ou d’un stratagème. Mais qui sont les acteurs de ce projet :
– acteurs « internes » ;
– Fiventis/Finance+, filiale qui commercialise Finaxiome ;
– Finaxiome Production, maître d’œuvre et réalisateur des résidences ;
– Finaxur, l’assureur qui sécurise, filiale de Finaxiome ;
Dans notre dictionnaire « FI » veut dire « dédaigner, mépriser, ne pas tenir compte ». Est-ce précurseur de la situation que vont vivre un grand nombre de personnes ?
Nous arrivons à la phase de signature du contrat et le discours du vendeur s’adapte. Ce produit est tellement rare et exceptionnel que Finaxiome l’a réservé exclusivement au client. Si celui-ci veut profiter de l’opportunité de défiscaliser, il doit signer. D’ailleurs ce n’est pas « un contrat de vente » mais « un dossier de réservation » (dont le document porte le nom). Il est là le stratagème. En plus, il reste encore les étapes 3 et 4, dépendantes d’autres acteurs. A ce stade comment ne pas signer? Puisque tout cela n’est pas encore un engagement ferme et définitif mais dépendant des 2 institutions (gage de confiance, de droiture et d’honnêteté) que sont la banque et le notaire. Là encore le discours du vendeur s’adapte.
– acteurs « externes » ;
– La banque qui fera le prêt (étape 3) ; Finaxiome travaille en partenariat avec les banques, et donc il n’y pas lieu de consulter son agence bancaire habituelle (dixit le vendeur). Il s’en occupe, prendra contact avec des banques et reviendra vers nous avec une offre de prêt.
– Le notaire qui valide juridiquement tout le processus (étape 4) ; Le dossier précisant que le notaire exclusif est Me LEFEBVRE, basé à Amiens, R-V sera pris chez un notaire local de l’acquéreur pour « signature par procuration de l’acte ». Ces 2 dernières étapes feront l’objet, plus tard, d’un retour spécifique dans nos analyses.
La conclusion de l’entretien approche :
– le dossier de réservation est signé ;
– le vendeur s’occupe du prêt, il nous demande la copie des documents dont il a besoin ;
– puis il sort une liste de documents à remplir, que sont les demandes de souscription d’assurances. Voilà c’est fait!
Le « package » est monnaie courante dans le domaine de la défisc. Cela aide le client, laisse une liberté d’action au vendeur. Les règles et usages sont établis, Finaxiome peut surfer sur cette vague.
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